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Affichage des articles du janvier, 2018

Les joies d'Ikéaaaaaa

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En Hongrie aussi, nous connaissons le pèlerinage Ikéa. Souvenir d'une journée épuisante, vraiment épuisante. Les pandas du zoo de Budapest. Photo M.H. Je rebondis sur l'actualité et sur cet excellent dessin posté sur FB par Blandine Vié à propos du décès d'un monsieur suédois (ai-je le droit de le publier ici ?). En Hongrie aussi, nous avons un Ikéa. Certes, la Hongrie n'est pas bien grande (attention, sujet sensible) mais il faut quitter sa cambrousse et pousser jusqu'à la capitale pour pénétrer le temple du meuble et des fanfreluches. Nous voilà donc partis un jour de vacances avec nos deux adolescents (le troisième étant à Pékin) et la ferme intention de passer la journée à traîner dans les rayons, comme on aurait fait une balade en forêt. Une forêt de fauteuils, de canapés, de lampes et d'oreillers à donner le tournis. Nous y allons en connaissance de cause et avec un petit espoir - pas trop grand tout de même - de trouver pour notre gars de 15 a

Grands-mères (1)

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Elles sont précieuses car elles sont le lien. Le lien au pays. Les racines. Le retour à la terre, aux trésors qui nous manquent quand on est loin. Et combien de trésors contiennent notre passé, nos ex-lieux de vie, et surtout, le paradis de l’enfance. D’où viens-tu ? de Paris ? Non. De mon enfance. Quand la porte de l’appartement s’ouvre, c’est toujours pareil. Mamine a encore pris une tête de moins. Ne pourrait-elle cesser de rapetisser ? Les garçons sourient. Darius prend ce petit air gêné, sa faussette brille sur son visage encore poupon. Mais dieu qu’il a grandi ! Et toi, Mehdi, quel beau jeune homme. Ses quinze ans l’ont rattrapé, il a de la longueur dans les bras et une banane sur le front, sculptée par une Hongroise qui fait aussi bien que Thierry, le coiffeur parisien de Mamine rue Saint-Dominique (à Paris, les coiffeurs s’appellent tous Thierry). Mamine sent la douceur, son pull Zara tout doux la rend encore plus douce. Son pantalon de velours côtelé a la braguette ouv

Voyage imprévu

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Tout commence mal. Les ratés s'enchaînent mais, au final, mènent à une situation qu'on savoure car totalement inespérée.  Je ne me lasse jamais de cette gare. Ce mardi 23 janvier, je refais ma liste. Encore et encore pour ne rien oublier. Nous avons prévu un atelier gourmand au lycée des garçons, à Miskolc. Un atelier de cuisine française sans prétention, pour les amateurs de notre langue tant aimée et de plaisirs culinaires. Au programme : galette des rois, avec la fève et les origines de cette fête croustillante. Il faut du beurre, de la poudre d'amande, du sucre, des oeufs, une fourchette, un pinceau ou une spatule molle, un bol, un fouet, et des pâtes feuilletées. Deux, une pour le dessous, l'autre pour le dessus. J'ai acheté ces dernières en France car elles sont rares en Hongrie.  Elles sont fraîches et il est indiqué sur l'emballage : "Feuilletez autre chose que de des magazines" (je tairai la marque). Nous sommes au point avec

Valparaiso, vingt ans jour pour jour

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Impossible de retrouver cet hôtel où tu m'avais demandé ma main. Il n'existe probablement plus. Comment s'appelait-il ? Tu attrapes ton Galaxy. "Attends, je vais te le trouver". Un clic, deux clics, avec google map, le tour est joué. Santa Cruz, septembre 1997, quelques mois avant le OUI de Valparaiso. Il y avait eu, aussi, un OUI à Miskolc, en novembre 1997. Combien de fois tu m'as demandé, combien de fois j'ai dit OUI ? Du fond du lit, du bout du doigt, tu repères le port. Les gigantesques paquebots remplis de containers sont toujours là. Tu plonges dans les rues.  "Là, c'était le banc où je t'avais demandé en mariage, sur cette petite place, en face de la caserne des pompiers, tu te souviens ?" En fait, tu n'arrêtais pas de vouloir m'épouser. "Cela devenait urgent". Janvier 1998. Nous étions au Chili. Partis pour un bon mois. Je courais les vignobles, j'enquêtais sur le potentiel hallucinant des vins ch